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C'est sur scène que je les ai rencontrés et la scène ça ne trahit pas. Ça révèle. Ça ne donne pas d'éclat à un barreau de chaise.

Et là, je fus ébloui...                                                                                

 

Avec leurs manières de happer les notes avec gourmandise, leur swing réjouissant, leurs envolées puissantes et légères à la fois faites pour frémir les épaules et trémousser les hanches aux sons de rythmes et de musiques sensuelles, sensitives, sens dessus-dessous, vertigineuses et virtuoses en diable et surtout cette complicité qui unit les deux musiciens ( guitares et violon ), avec de tels bagages, cela ne trompe pas.

 

Le public, d'abord ébahi, puis transporté, en redemande. VAGUEMENT LA JUNGLE, c'est le sens de la fête à portée de tous.                                

Un violon survolté ou caressant à souhait qui propulse avec maestria une flambée de notes pétillantes et virevoltantes sous le doigté habile d'un Pierre Bloch communicatif et inventif et en contrepoint rythmique des riffs modulés ou rageurs, des mélodies sensibles ou appuyées d'une guitare à l'écoute menée de mains de maître par un David Vergnaud, lui aussi virtuose.                    

 

Bref, de la belle ouvrage, du cousu quatre mains, de la dentelle musicale aérienne et terrienne à la fois, tissée à même les cœurs et les corps. Des musiques venues des tréfonds des âmes vagabondes...    

 

 Ça voyage d'Est en Ouest, c'est tzigane, yiddish, klezmer, manouche ou irlandais, tiré d'un film ou d'une chanson connue ou reconnue, bref, c'est festif et concerné au possible, teinté d'ornements sans fioritures inutiles pour exprimer les musiques voyageuses qui vous fouraillent l'âme. Sûr que dans la verdine du duo VAGUEMENT LA JUNGLE, Papy Django et Tonton Grapelli auraient reconnu leurs petits. A vous revoir, Messieurs...              

 

Bernard Keryhuel 

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